05/03/1843, Rapport over het kanaal tussen de Leie en Schipdonk (Rijksarchief Gent, PV 4 – Provincie Oost-Vlaanderen, 4193/2)
Commission permanente des Ponts et Chaussées.
Session de 1843.
Construction d’un canal de jonction entre la Lys et le Canal de Bruges.
Rapport.
Mr. l’ingénieur en chef dans la flandre orientale, a fait parvenir à Mr. l’Inspecteur général, avec la lettre du 17 Août 1842, l’avant projet d’un canal destiné à réunir La Lys en amont de Deynze au canal de Bruges à l’endroit nommé Scheepdonck.
Par suite des observations contenues dans mon Rapport du 3 Novembre suivant, le conseil a proposé à Mr. le Ministre, de faire modifier complètement ce projet, concu sur une trop grande échelle, et qui aurait donné lieu à une dépense de 1,170,000 francs.
Mr. l’Ingénieur en chef Wolters, se conformant aux instructions qu’il a reçues en conséquence du département de travaux publics, lui a fait parvenir une nouvelle étude, que Mr. le Ministre adresse à l’examen du conseil par dépêche du 1er courant, N° 1209, secrétariat général 6me section.
Cet avant projet se compose:
- D’un plan des localités traversées par le canal projeté;
- d’un nivellement longitudinal;
- d’un rapport présentant l’indication des dimensions principales aux du canal, celles des ouvrages d’art et en fin d’estimation de la dépense évaluée 230,000 francs, non compris les travaux insignifiants aue la province de la flandre orientale aurait à exécuter, afin de donner au canal de Nevele les mêmes dimensions que celles proposées pour le canal projeté.
D’après ce projet, ce canal suivrait constamment le cours des ruisseaux dits le Kaendel et le et Reyersbeeke quoique le premier fasse un détour très grave, depuis le point où il se sépare de la Lys jusqu’à l’endroit où il tombe dans le deuxième, je suis cependant d’avis que cette direction doit être conservée, tant dans l’intérêt des terres qui versent leurs eaux dans le Kaendel, qu’afin d’éviter le marcellement des propriétés, des expropriations contenses, et la traversée du terrain assez élevé, qui se présente entre le Kaendel et le Reygersbeeke.
Le plafond du canal, au point de départ serait à 1.35 au dessus du fond de la Lys, et il serait maintenu à cette hauteur jusqu’au pont de Merendré, qu’on * sur le petit canal de Nevele. A partir du front, le plafond prendrait une inclinaison uniforme, calculée de manière à ce qu’il vienne se raccorder, avec le radier du pont de halage de Scheepdonck.
Cette disposition me semble convenable. Il en résulte que, même en Eté, il pourra toujours y avoir au moins 1 m 25 d’eau dans le canal ce qui est suffisant pour une petite navigation, d’un autre côté, elle permet de conserver les ponts de Landeghem de Merendré et celui du chemin de fer qui existent sur le canal de Nevele et enfin, elle n’oblige à approfondir ce cours d’eau que de 50 à 60 centimètres sur une petite longueur et en moyenne, de 20 à 25 seulement.
La largeur du canal au plafond serait de 9 mètres, largeur en rapport avec le débouché des 3 ponts précités et suffisante pour les intérêts qu’au vent favoriser.
En ce qui concerne les ouvrages d’art, ils sont peu nombreux et conçus d’une manière économique.
Ils se réduisent à un ponteau éclusé plan à la naissance du canal et destiné à régulariser l’introduction des eaux dans cette dérivation; quatre ponts fixes, indispensables pour maintenir les communications et sept aqueducs.
La dépense évaluée 230,000 francs est établie sur des cases raisonnables, et je pense même, qu’en égard à l’espèce des travaux à acquérir, des prairies, il serait prudent d’augmenter l’estimation de 20,000 francs.
Il est facile de se convaincre, d’après les détails dans lesquels je viens d’entrer, que le projet du canal de Deynze à Scheepdonck, tel qu’il est redigé maintenant, satisfait complètement aux vues exposées dans le rapport que le conseil a adressé à Mr. le Ministre, le 11 Xbre dernier sous le N° 17,231, et que l’exécution de cet ouvrage satisferait aux intérêts qu’on à l’intention de favoriser, je pense donc que rien ne s’oppose à ce que l’avant projet ci-joint soit soumis à l’enquête prescrite par l’arrêté Royal du 20 Avril 1837.
Une seule question me semble pouvoir être posée à la commission qui sera instituée à cet effet, celle de savoir s’il y a utilité publique à examiner le canal projeté?
Le Département des travaux publics pourrait, en même tems, inviter l’administration provinciale de la flandre orientale à lui faire connaître, pour quelle part cette province et les communes on particuliers intéressées à la construction du dit canal, concoureraient à la dépense, qu’il serait prudent, je pense, d’évaluer à 250,000 frs, aussi que je l’ai dit plus haut.
Je ne crois pas inutile, avant de terminer, de revenir sur ce que je disais dans mon rapport du 30 7bre 1841 N° 469, et de faire remarquer de nouveau, que l’exécution de l’ouvrage dont il est ici question doit être réculée jusqu’à l’époque ou le canal de Damme à la mer du Nord aura été ouvert agir autrement serait faire plus de mal que du bien, puisqu’on inverrait au canal de Bruges beaucoup plus d’eau qu’aujourd’hui, et que dans l’état actuel des choses, il est hors d’état de servir à l’écoulement de la Lys.
La partie comprise entre Bruges à Ostende était presqu’exclusivement consacrée à l’assèchement du territoire situé au nord du chef lieu de la flandre occidentale.
Gand, le 5 Mai 1842.
L’inspecteur divisionnaire
(signé) Noël